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Il était une fois, un roi rempli de haine sur son royaume. Il se haissait lui-même mais il se trouvait bon et généreux, il se croyait  incapable de faire du  mal à qui que ce soit. Il possédait tout, tout ce qu’un roi pouvait acquérir en bijoux, en peintures, en  statues, en livres. Il avait 1001 maîtresses et  pourtant le roi n’était pas heureux. Sa tristesse, ses frustrations et ses malheurs  nourrissaient sa haine. Une de ses maîtresses, qu’il aimait plus que son  royaume malgré qu’elle ne lui convenait pas, le trompa  sans cesse, lui déchirant le coeur. Il savait qu’elle était volage, futile, nymphomane et que tel un  scorpion qui ne peut pas  s’empêcher de piquer,  elle ne pouvait quand à elle s’empêcher de le trahir dans ses infidélités malgré l’amour qu’elle lui  donnait.  Il n’en pouvait plus.

Un jour, alors que sa maîtresse lui présenta son nouvel amant qu’elle aimait réellement bien plus que lui, le coeur déchiré il céda  son royaume aux  amoureux. Il quitta son territoire, délaissant vêtements, bijoux et autres acquisitions. Il partit dans les  montagnes, où la vallée était morte et déserte.  Il se mit à nu, se trancha les testicules qu’il enterra sous un arbre mort. Assis sous  l’arbre, il se posa sans cesse la question : « Qui suis-je pour faire ce que  j’ai fait ?  » A chaque nouvelle réponse, il pleurait, il  vomissait tout ce qu’il avait en lui. Le froid de la montagne il ne le sentait pas, il sentit une douce  chaleur en lui, une fois qu’il avait  renoncé à tous les pouvoirs, à toutes ses attaches et à tous les désirs.

L’arbre fleurit comme il n’avait jamais fleuri avant. Les fleurs étaient belles, la verdure apparaissaît, de l’eau jaillisait dans ce  désert mortuaire. Les autres arbres au loin étaient impressionnés par ce qui se passait sur l’arbre, et  l’imitèrent également. Un  vent doux fît son apparition et propageant les germes des fleurs et la verdure dans toute la vallée et la montagne.

L’ancien roi était enfin heureux par la vision de ce qui se produisit. Quand  les deux amoureux qui avaient à la charge son  royaume, étaient très curieux de voir le miracle qu’il se passait dans la montagne, ils s’y rendirent. L’ancien roi reconnut son ancienne maîtresse, enceinte du nouveau roi qui accoucha dans la verdure. L’ancien roi bénit l’enfant de l’eau de la source devenu une rivière. Il bénit le roi et la reine de tout son amour et ils baptisèrent en cette merveilleuse occasion la naissance de ce fils, que l’on appella Printemps.

Anthony Klopffer.

Commentaires sur: "La Naissance du Printemps" (2)

  1. La première fille d’un de mes frères se prénomme en Japonnais « petit printemps » soit Cohalu » ça se dit Coralou .

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